Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains (30 juillet 2020)

À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, la France tient à rappeler la priorité qu’elle accorde à la lutte contre cette forme grave de criminalité et de violation des droits de l’Homme. Ce trafic, qui pourrait générer jusqu’à 150 milliards de dollars de revenus annuels mondiaux, représente de surcroit un enjeu de sécurité globale, alimentant la corruption, les migrations irrégulières et le terrorisme.

C’est à ce titre que la lutte contre la traite est devenue une politique publique à part entière en France. Après avoir adopté un premier plan d’action national en 2014, la France est aujourd’hui pleinement engagée pour mettre en œuvre le deuxième plan d’action national pour la lutte contre la traite pour la période 2019-2021. Décliné en 45 mesures, ce plan ambitionne notamment d’œuvrer au renforcement de l’action européenne et internationale dans la lutte contre cette forme grave de criminalité.

Le MEAE contribue à cet effort, en promouvant la mise en œuvre des instruments juridiques visant à renforcer la coopération internationale, notamment la Convention de Palerme dont nous célébrons les 20 ans cette année. Il s’attache également à développer une coopération étroite avec les régions les plus touchées par ce phénomène, en particulier en Afrique, dans le cadre du projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée mis en œuvre par Expertise France et co-financé avec l’UE et en Europe du Sud-Est en lien avec l’UE, l’ONUDC et l’OSCE. Par sa contribution aux actions dans ces deux régions d’origine de nombreuses victimes de la traite des êtres humains, la France appuie à la fois le renforcement des capacités des États à lutter contre les réseaux de traite (cadre législatif, rôle des coordinateurs nationaux, coopération régionale) mais aussi les actions indispensables liées à la prévention, l’identification des victimes et leur protection, la communication et sensibilisation. La France soutient ainsi en particulier les associations de défense des victimes, les ONG et la société civile.

Désireux de sensibiliser le public au sort des de victimes de ce crime dans le monde, la France contribue également à la campagne Cœur bleu lancée par l’ONUDC, qui encourage États comme individus à s’impliquer et à soutenir la lutte contre la traite des êtres humains. Par ailleurs, la France est le 5e contributeur du fonds fiduciaire des Nations unies pour les victimes de traite des êtres humains, qui facilite l’assistance et la protection des victimes de la traite sur le terrain, notamment par le biais de subventions accordées à des associations spécialisées. Les ministres français et suédois des Affaires étrangères se sont enfin engagés à renforcer la coopération entre nos deux pays afin de lutter contre la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle. Cet engagement bilatéral se traduit notamment par la promotion active du modèle abolitionniste en matière de prostitution partout dans le monde.

Dernière modification : 31/08/2020

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